L’Association of Mauritian Manufacturers (AMM) a complété sa deuxième visite au Kenya (du 22 au 24 juillet dernier) pour sonder les opportunités d’affaires pour les entreprises mauriciennes sur ce marché régional. Notre collègue Roy Dheer Narain qui faisait partie de la délégation, se confie.
Connexion : C’était la première participation de MCFI à ce genre de visite business-to-business (B2B). Qu’en attendiez-vous concrètement ?
RDN : L’objectif pour MCFI était de présenter aux entreprises agro-industrielles kenyanes son portefeuille de produits et solutions, mais aussi de comprendre les rouages logistiques du pays car nos marchés sont plus in-land que sur les côtes.
J’étais très satisfait de ces rencontres ciblées qui résultent en des opportunités très concrètes pour MCFI.
Connexion : Comment s’est déroulée la visite ? Quels genres de rencontres avec vous eues avec les entreprises kenyanes ? Et surtout qu’est-ce qui en ressort ?
RDN : Nous étions environ 12 représentants d’entreprises mauriciennes au sein de la délégation, accompagnés du staff de l’AMM : Bruno Dubarry et Marie-Noëlle Elissac-Foy. L’AMM avait organisé pour nous des rencontres bilatérales et des réunions communes. J’ai moi-même rencontré des professionnels avec lesquels nous envisageons des accords de partenariat et représentation, d’une part, et de l’autre, des contrats de fournitures. Même si MCFI a des succursales en Zambie et Tanzanie, nous ne desservons pas encore le Kenya à ce jour. C’est donc une démarche naturelle pour nous d’élargir notre marché dans cette région.
J’étais très satisfait de ces rencontres ciblées qui résultent en des opportunités très concrètes pour MCFI. Le suivi se fait, depuis, avec les équipes de techniciens entre autres, avec des études de faisabilité. J’espère pouvoir vous en donner plus de détails et des nouvelles positives dans un proche avenir !
Connexion : Etes-vous en mesure aujourd’hui de définir une stratégie pour l’export vers le Kenya?
RDN : Cela nous a certes permis de mieux connaitre et cibler le marché qu’on souhaite pénétrer. Nous avons encore du chemin à faire pour s’établir de façon durable et grapiller des parts du marchés. Disons que cela établit les grandes lignes de notre stratégie qu’il faut éventuellement analyser et tester pour d’aller de l’avant. Le territoire reste très compétitif, étant un des principaux ports d’accès d’Afrique.
A nous maintenant de faire notre part du travail et de démontrer la résilience nécessaire pour transformer l’essai.
Connexion : La formule de mission collaborative sous la houlette de l’AMM fonctionne-t-elle pour MCFI ?
RDN : Cette formule est très utile – car la visite d’une délégation a plus de poids que celle d’une seule société – mais elle reste complémentaire des démarches de la société pour trouver de nouveaux clients et partenaires. A nous maintenant de faire notre part du travail et de démontrer la résilience nécessaire pour transformer l’essai.
Connexion : MCFI a plus de 20 ans de présence sur le continent. Quelle recette fonctionne pour faire des affaires en Afrique aujourd’hui ?
RDN : La recette a certainement évolué en vingt ans : nous sommes passés d’un marché dicté principalement par des organisations anglo-saxonnes à une équivalence principalement asiatique. La taille du marché ainsi que la stabilité politique et économique ont évolué de façon positive, apportant donc plus de perspectives. Finalement, notre stratégie devrait être orientée vers des pôles bien précis où nous avons une expertise, tout en sachant adroitement maîtriser les risques, et non pas les éviter.