La date du 25 novembre marque chaque année la Journée mondiale pour l’elimination de la violence a l’egard des femmes. C’était donc une date toute choisie, l’année dernière, pour lancer le Harel Mallac Women Circle, une plateforme qui rassemble les femmes managers du Groupe. Nous avons approché Sophie Desvaux de Marigny, responsable de la Communication et du Développement durable chez Harel Mallac, pour en savoir plus.

CONNEXION : Pourquoi Harel Mallac s’engage-t-il sur la question du genre ?

Sophie Desvaux de Marigny (SDM) : Toutes les recherches démontrent que la diversité – notamment celle de genre – font la différence dans la performance d’une entreprise. Pour cette raison, nous avons adopté la promotion de l’équité de genre comme un des cinq thèmes des Planet Goals qu’Harel Mallac s’est fixés pour contribuer à un monde plus vert et inclusif d’ici 2025. Nous mesurons depuis 2017 le ratio hommes / femmes aux différents niveaux de l’entreprise (workers / staff / management) et les écarts de salaires à ces différents niveaux (le Gender Pay Gap). Avec les Planet Goals nous nous sommes donnés des objectifs de réduire ce Pay Gap à 2% et d’avoir 35% de femmes dans le management.

CONNEXION : Comment est venue l’idée de créer un Women Circle ?

SDM : Pour atteindre les objectifs que j’ai mentionnés, on a décidé de ne pas uniquement se concentrer sur ce que l’entreprise peut faire pour ses employées mais aussi sur ce qu’elles peuvent faire elles-mêmes, pour se donner les moyens de leurs ambitions. C’est là que j’ai découvert les Lean In Circles, inspirés du livre « Lean In » de Sheryl Sandberg (que je vous recommande vivement !) Ces cercles regroupent des femmes d’une même entreprise ou d’un même corps de métier, ou encore simplement des voisines qui veulent se soutenir et partager leurs expériences pour oser plus. Notre CEO, Charles Harel était partant pour lancer cette plateforme ; c’est d’ailleurs lui qui a inauguré notre première rencontre il y a un an maintenant.

CONNEXION : Comment s’est passée cette première année de rencontres ? Et quels enseignements en tirez-vous ?

SDM : Les deux premières rencontres nous ont vraiment permis de faire connaissance, et de comprendre les attentes de chacune. Nous avons utilisé plusieurs outils pour briser la glace et favoriser le partage. Les rencontres suivantes étaient des ateliers de travail sur l’assertivité, la prise de parole, la négociation, entre autres.

Notre Cercle nous a permis :

  • De réaliser que nous ne sommes pas seules à rencontrer des obstacles liés à notre condition de femme, et à partager sur le sujet.
  • De développer des amitiés professionnelles, et un réseau de soutien qui me renvoit vers cette citation de Rudyard Kipling affichée dans la salle à manger d’Harel Mallac : “The strength of the pack is the wolf, and the strength of the wolf is the pack.”
  • D’aborder des sujets avec humour – il y a beaucoup de fous rires !
  • D’avoir des « tips » pour réagir à certaines situations.

Les Women Circles ne correspondent pas à toutes les attentes : certaines membres se sont retirées au tout début. Il faut le voir avec un esprit ouvert ; nous ne sommes pas toutes aux mêmes stades de nos vies ou de nos carrières, et certaines ne recherchent pas ce genre de plateforme de discussion. Nous avons constaté aussi que les Millenials ont une experience du plafond de verre et autres obstacles à l’équité de genre bien differente de celle des generations précédentes.

Les membres du Women circle a la premiere rencontre du 25 novembre 2020

CONNEXION : Et pour 2022, comment le cercle va-t-il évoluer ?

SDM : Cela dépendra des mesures sanitaires en vigueur. Nous avons essayé des rencontres en distanciel mais elles n’ont pas le même impact pour des sujets pareils. Si on peut reprendre en présentiel rapidement, notre démarche va s’accélérer, car nous avons prévu trois workshops avec des formateurs spécialisés en programmation neurolinguistique, en début d’année. Nous souhaitons aussi associer le Cercle à d’autres initiatives locales en faveur des femmes managers, car plusieurs entreprises et institutions ont lancé des démarches similaires. Je suis convaincue que, là aussi, fois, le partage d’expériences et d’idées crée l’enrichissement professionnel individuel mais aussi – et surtout – nous donne plus de courage en tant que groupe pour faire avancer la cause féminine.