De son île Rodrigues natale jusqu’à l’Ecole des Arts Supérieurs de La Réunion, au Port, Emmanuel Clair, du haut de ses 19 ans a fait du chemin. Cela n’a pas été de tout repos mais le jeune homme qui était un collégien du Collège Père Laval, a mis cap sur l’ailleurs pour ses études avec l’aide de Artis Foundation et du groupe Harel Mallac. Il avait réussi son concours d’entrée bien au-delà des espérances. Rencontre avec Emmanuel qui dit rêver grand…
Depuis ton arrivée à La Réunion, comment vis-tu ton intégration en tant qu’étudiant dans une école d’art ?
Cela s’est plutôt bien passé car finalement c’est la deuxième fois que je me retrouve aux Beaux-Arts étant venu fin 2018 pour quelques mois en auditeur libre. J’’ai eu la chance faire la connaissance d’autres jeunes artistes comme moi qui ont tous le même engouement pour apprendre, pas seulement ce que l’on nous enseigne à l’école mais aussi pour apprendre à se connaître. Aller à la découverte de soi est pour moi un but ultime.
Qu’est ce qui t’as le plus surpris dans les enseignements que tu y reçois ?
Ce qui m’a vraiment interpellé ce sont les rapports que les profs entretiennent avec les étudiants. Ils sont toujours là pour aider et accompagner les jeunes, surtout ceux de la première qui ont des fois du mal à démarrer. Cette disponibilité est très appréciable. Ils sont vraiment toujours prêt à aider, orienter et conseiller les étudiants pas seulement pour leurs projets scolaires mais aussi dans leur projets professionnels; après leur passage aux Beaux-Arts.
En quoi c’est une première étape dans ton orientation vers une carrière ?
Le fait de pouvoir s’exprimer dans un cadre artistique avec des professeurs et le personnel non-enseignant qui se met à disposition pour nous aider et surtout l’échange entre les autres étudiants ça regroupe un peu tout ce que j’ai recherché auparavant. Je suis effectivement au début de mon projet d’orientation et de pouvoir être en contact direct avec d’autres jeunes qui envisagent un parcours dans les arts et pouvoir produire des créations avec eux est essentiel : une œuvre, un court métrage, un shooting photo, être modèle et graphiste. C’est un premier palier qui sera franchi dans quelques mois.
Quelles sont tes aspirations professionnelles ? En quoi la fondation Artis t’a aidé dans ton orientation ?
Sur le court terme j’envisage de travailler sur le projet d’un court métrage avec d’autres étudiants de deuxième année avec lesquels j’avais déjà fait un cette expérience de production audiovisuelle mais en mode test. Il s’agissait de voir si on avait les compétences et surtout la motivation pour, et au final nous avons réussi à terminer le court métrage après deux semaines de tournage avec le matériel que nous avions emprunté à l’ESA. Sur le long terme, j’aspire à être un photographe de plateau. C’est un métier assez méconnu mais qui as une très grande importance si on veut faire connaître un film et surtout attirer le regard des gens. J’ai eu l’opportunité grâce à Artis Foundation de faire un stage avec l’équipe de TF1 en avril dernier qui était venue pour la réalisation de Vibe Moris.
Dès que j’ai commencé ma formation à ArtIs Foundation, mes formateurs et la responsable aussi m’ont appris quelque chose de vraiment important : Avoir des rêves beaucoup plus grands que moi.
Harel Mallac t’a soutenu dans cette étape cruciale vers les études supérieures. Comment est-ce que ce soutien est important pour toi ?
J’apprécie beaucoup l’aide d’Harel Mallac sans qui aujourd’hui je ne serais pas là où j’en suis. Je les remercie vivement pour ce soutien. Si je vise assez haut c’est parce qu’il faut toujours y croire. Même si je ne n’atteins pas mon objectif je sais que mon parcours est déjà une école en soi. L’art est ma seule échappatoire et aujourd’hui je ne vis que par et pour l’art.
Quels messages tu voudrais passer aux autres jeunes qui rêvent de métiers d’art !
Ne cessez jamais de rêver, et de donner à l’art la place qu’elle mérite. Cet art qui met de la couleur dans nos vies et qui depuis des générations n’arrêtent pas de nous surprendre et de nous émerveiller. L’art était là bien avant nous, nous nous sommes laissé imprégner de la beauté de la nature pour créer, dessiner, peindre et graver. Nous le faisons toujours aujourd’hui et nous le ferons toujours dans encore bien des millénaires. Faire de l’art c’est simplement redonner toute sa grandeur à notre nature profonde, à notre âme.